COMPLEMENTS MOM

 

Les fortifications CORF ont été construites par des entreprises civiles, mais à partir

de 1935, la troupe prend le relais. Mais la confusion des idées, l’absence de travail

structuré et la rareté des crédits feront de ces ouvrages des « blockhaus de seconde classe ».

Le but recherché est de mettre le plus d’armes possible sous béton, y compris des

vieilles armes.

Les plans sont très variés et souvent les blocs seront inachevés au moment de la guerre.

Beaucoup de casemates surgissent de terre, mais c’est le système D qui est maître,

et ces bunkers était pleins de problèmes (pas d’étanchéité aux gaz, exiguïté …).

On réutilise tous les vieux matériels, y compris des matériels allemands.

Beaucoup ont disparu de nos jours.

On remarque notamment :

-         Blockhaus Garchery

-         Blockhaus de digue

-         Coupole 7e  région

-         Emplacements bétonnés pour tourelle démontable Mle 1935/37

 

Ces ouvrages sont construits sur la berge des fleuves, sur les voies de passage

de la forêt et en avant des villages, à travers le forêt et sur ses débouchés. De plus,

 ils servaient de « bouche-trous » aux casemates plus grandes de la ligne Maginot,

à chaque écluse et ponts du canal du Rhône au Rhin et de l’Ill.

Enfin, les villages évacués en septembre 1939 sont organisés en points d’appui, les

caves sont bétonnées, on creusa des tranchées antichars, des obstacles barrent les

routes ainsi que quelques mines et poteaux Ollivier (obus de 120 avec détonateur).   

 

 

LES BLOCKHAUS MOM

 

I.                    Blockhaus Garchery

De Diebolsheim à Huningue, sur la berge du fleuve, sont coulés tous les 800 à

1000 mètres, sur ordre du général Garchery, des petits  blocs, dit blockhaus G,

pour appuyer le ligne CORF. Occupés par 6 hommes, ils disposaient de 2 créneaux

de tir armés d’un FM 24/29 ou d’une Hotchkiss. Ils ont presque tous détruits

(sauf à l’usine EDF de Kembs).

 

II.                 Blockhaus de digue

Le digue d’inondation qui serpente généralement au débouché de la forêt aurait pu

jouer un rôle de point d’arrêt, pour contenir l’ennemi dans la foret.

Voir schéma.

 

III.               Coupole 7e région

C’est le petit ouvrage le plus répandu surtout dans le Haut Rhin, par exemple dans la

 Hardt. Les murs font jusqu’à 0,90m et la coupole 0,50m. Il est presque entièrement

 enterré. Dans la région de Colmar, elles ont toutes été coulées par le 152e RI.

Il se compose d’une galerie en L ou T et d’une chambre de  tir sous coupole. Il y

 avait parfois 2 coupoles et un observatoire, comme le pont de l’Ecluse 53.

Dans le Sundgau, on trouve des ouvrages mixtes avec coupole 7e région et canon

de 47 de marine.

Une amélioration, la SFC est plus vaste, mieux protégée, chambre de repos et

ventilation et chauffage.

IV.              Emplacements pour tourelle

On les retrouvent entre Rumersheim et Oltingue, au nombre d’une trentaine.

Proche de la tourelle 7e région, ils comportent une ou deux entrées. Seule dépasse la tourelle.

Cette tourelle a  été construite à plus de 600 exemplaires tout au long de la

ligne mais ne subsiste presque plus.

L’avantage était de pouvoir tirer tout azimut.